Moi je suis comme lebowski! je pleurs pour un rien
là j'ai mes petits yeux tout humides d'avoir lu tous vos messages d'encouragements...
Merci beaucoup à vous tous...
Sauf que moi c'est pas juste quand j'ai mes règles, c'est ça le pire... depuis quelques mois c'est TOUJOURS...
Il va serieusement falloir que je pense à reprendre ma pillule je crois
![drole [img]images/icones/icon15.gif[/img]](./images/smilies/icon15.gif)
J'ai ri en lisant ton message lebowski car moi c'est pareil, devant la petite maison dans la prairie par exemple (oui bon je sais, durant mes vacances mon programme télé s'est un peu appauvri...) j'ai pleuré tous les jours, dès qu'un enfant était perdu, dès que qqn mourrait, dès que qqn était triste de l'état d'un proche, tout était matière à pleurer... mais c'est pas juste avoir les yeux humides, c'est pleurer à chaudes larmes...
Je pense que ça me fera ça quand je serais enceinte moi... ça me jouera des tours...
Mais le pire c'est quand ça touche les animaux...
Faut pas me parler d'un animal en détresse ou mort ou un truc triste en rapport avec un animal parce que là c'est chutes du niagara assurées mais avec la souffrance qui va avec...
Et puis même si c'est une belle histoire qui fini bien, c'est pleurs de joie...
J'ai vu une video vendredi soir. Une dame racontait une histoire.
Elle avait vu dans un zoo, un singe pleurer. Pleurer comme nous on pleure. Avec des vrais larmes et il s'essuyait les yeux du revers de la main (han lala deja rien que de raconter ça ça monte...)et après elle a vu un autre singe qui est venu le voir, lui a pris la main et l'a serré dans ses bras...
Quand j'ai entendu cette histoire j'ai pleuré tellement c'était beau...
Alors, j'ai-t-y pas un bon déreglement hormonal??
Ou alors je deviens encore plus sensible que je n'étais déjà??
Bon, en tous les cas, ma crise horrible de vendredi aura au moins eu un effet bénéfique : celui de me booster dans ma reconversion...
En effet, ça fait 3 ans que j'y pense.
J'ai déjà fait plein de recherches, plein d'analyses, des études de marché, des bidules en tout genre, même une formation à distance mais... y'a le mais...
y'a toujours un truc qui coince...
J'étais sure de vouloir faire éducateur canin (à ma manière, pas selon les methodes traditionnelles que je ne cautionne pas...) mais il y a eu un acharnement du sort qui a fait que ça n'a pas pu se faire. Mais c'est très bien car maintenant je ne vois pas ce metier de la même façon... Je l'aime toujours énormément mais je sais que ce n'est pas là dedans que je serais le mieux pour le moment.
Je le pratique au quotidien avec les chiens de l'association que j'ai en famille d'accueil, et cette formation est très utile pour ça, mais je sens que ce n'est pas encore là ma place exacte.
Puis il y a eu deux autres choix possibles, dentiste équin et ouvrir une boutique naturo pour animaux.
Et ces derniers mois, je sentais l'urgence de prendre une décision car je voulais vraiment me reconvertir, mais je n'arrivais pas à me décider pour l'un ou l'autre, les deux ayant des avantanges et des inconvénients...
Et puis ces derniers temps je penchais plus pour la boutique. J'ai toujours penché plus pour la boutique... Ce qui me freinait c'était que je n'avais pas les sous pour la lancer...
Ben je me suis dis merde, y'a plein de gens qui font des emprunts pour ça, il doit bien exister des aides...
Et bien vendredi, sur le plan physique, je l'ai senti passer biensur, mais sur le plan emotionnel aussi...
Apres coup j'ai vu cette crise comme une manière de comprendre qu'il fallait que je dégage d'ici, que je n'étais vraiment pas à ma place, que je n'aimais pas les gens autours de moi, qu'il fallait que je me bouge bordel.
Alors voilà, maintenant dans ma tête c'est clair net et précis.
Je me lance.
J'ai fais les demande de documents, j'ai pris des rdv.
Je vais avancer.
Peut-être que je serais bloquée à un moment, par les sous peut-être ou par autre chose, mais en tous les cas je vais tout faire pour mettre ça en oeuvre.
Finito d'avoir peur.
On a peur de tout dans ce monde...
C'est ça qui nous tient... Moi je dis FUCK à la peur...
J'ai dû affronter tellement de peurs que c'est surement pas la peur de me planter professionnellement qui va pouvoir m'arrêter.
Quant à la peur de décevoir ses proches, ça s'est terminé aussi!
J'ai toujours été la parfaite petite fille. Toujours des bonnes notes en classe, toujours fait de bonnes études, j'ai été à la fac, j'ai appris un métier, j'ai travaillé, je me suis jamais shooté, j'ai jamais fugué, j'ai jamais fait de crise d'adolescence, bref, j'ai été facile comme fille alors ils vont pas me faire chier si maintenant adulte je veux changer pour me réaliser moi -même!
Et puis s'ils m'aiment vraiment ils doivent savoir pour quoi je suis faite... Depuis que je suis gamine je leur rabache la meme chose, et ils savent que je suis douée avec les animaux, y'a qu'à voir les chiens que j'ai eu en famille d'accueil, je les ai rééduqués et remis sur pied rapidement, avec de la patience et de l'amour on y arrive toujours! Ils savent que dans ce domaine j'ai des compétences... alors flute crotte zut!
Et puis au pir, j'aurais au moins mon frère derrière moi, il me soutient toujours lui, il m'encourage même... Et c'est lui qui compte le plus après tout...
D'ailleurs mon ptit frère, qui n'est d'ailleurs pas petit du tout

m'a envoyé un article aujourd'hui...
Enfin, il la donné à ma mère il y a 8 jours pour qu'elle me l'envoi de son travail à mon travail, normalement pour que je le reçoive plus vite (vu qu'on bosse dans la même boite mais pas sur le même site)... sauf qu'on a cru qu'il était perdu car vendredi je ne l'avais toujours pas reçu...
et puis ce matin je reçois mon article...
Tiré du magazine "l'impossible", qui cause d'un vétérinaire et de comment il en est arrivé là...
ça ne pouvait pas mieux tomber.
Ses mots ont raisonné en moi comme une approbation de ma décision.
Il a mis sur papier les mots que j'ai toujours cherché pour expliquer mon envie d'aider les bestioles.
Je n'ai jamais réussi à trouver les mots et je crois que je n'aurais jamais aussi bien réussi.
Il exprime exactement ce que j'ai au fond de moi depuis tout ce temps.
C'est avec ces mots que j'aurais dû répondre à ma tante qui m'a dit un jour que c'était lamentable d'aider les animaux alors qu'il y avait encore tant de misere chez les hommes (elle, elle n'aide personne comme ça c'est encore mieux...)
Et c'est aussi comme ça que j'aurais dû répondre à ma mère qui me dis "mais pourquoi tu ferais pas naturopathes pour humains plutôt?" et bien ma chère mère, ma chère tante, chers tous, voilà en partie la réponse... :
Extraits de l'article en question :
[..]
Puis on a dû partir en France, on a tout perdu. Et là encore, je sentais cette souffrance autours de moi, une souffrance difficilement descriptible, qui touchait tout le monde : mes parents, ma famille. Mais je ne savais pas trop à quoi l'attribuer, et à cet âge là, on ne pose pas de questions. Je voyais les gens pleurer autours de moi et je n'avais pas d'explications. Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde souffrait, sauf moi. Ma famille priait, et je priais, comme un enfant. J'ai commencé dans mes prières, à demander à porter cette souffrance. Tous les jours je priais pour souffrir à la place des autres. Il ne s'agissait pas de partager cette souffrance, il s'agissait de la prendre, pour les en soulager, pour qu'ils aillent mieux.[...][...] Un jour dans un chemin, j'ai vu un chien blessé. J'ai éprouvé alors un sentiment intraduisible en français. En cambodgien ça se dit "hanut". C'est un mot qui synthétise à la fois la pitié, l'empathie, la compassion, l'amour. Je n'ai pas trouvé de traduction en français. [...]
[...]La souffrance animale comme la souffrance humaine, est invisible. Et il n'y a pas à mes yeux de distinction entre les deux. Il n'y a pas plus de sens à distinguer l'homme de l'animal qu'à distinguer la grenouille du léopard ou de l'orang outang. C'est juste une autre dimension.[..]
[..] J'ai promis à mon ours en peluche de sauver le monde, et de sauver tous les animaux. J'avais 4 ou 5 ans. J'ai donc appris que ce que je voulais faire portais un nom : vétérinaire.
==> [..] Je n'ai jamais voulu être médecin. Et je comprends mieux maintenant pourquoi. Lorsqu'on travaille sur la souffrance animale, on travaille sur une souffrance UNIVERSELLE. Alors que la souffrance humaine reste spécifiquement humaine. On ne voit pas les autres êtres vivants. On reste focalisés sur l'humain : on est complètement autocentré.
Soigner les animaux permet de comprendre que l'on n'est qu'une partie d'un ensemble, d'un écosystème. La vision devient aussitôt UNIVERSELLE.
Et quand elle est universelle, elle est plus compassionnelle, au sens bouddhiste : souffrir avec, être avec. [...]AMEN!