Hello Ptit Gars !
Merci pour ta réponse réconfortante, ça fait du bien par les temps qui courent chez moi !
J'avais oublié de préciser que ma relation de couple qui vient de se terminer était une relation à distance, car oui quand on fait du "tourisme médical" un peu dans tout le pays il est rare qu'on rencontre des gens de chez soi. D'un côté ça a contribué à compliquer les choses, forcément, mais d'un autre nos maladies respectives et le fait que ni l'un ni l'autre ne travaillons nous a quand même permis de se voir entre 10 et 15 jours par mois chez l'un ou chez l'autre, ce qui pour une relation à distance est quand même pas mal... Mais ma situation personnelle et familiale me "bloque" un tant soi peu dans mon fief natal, ma mère commence clairement à décliner niveau cognitif (eh oui on vit tous sur la même planète...) et je m'occupe de prendre une partie de la place de mon père depuis qu'elle est veuve, donc grosse charge pour moi qui même avec la plus grande envie de partir m'installer avec ma chère et tendre a constitué un frein supplémentaire...
Bref, comme tu dis, on ne sait pas trop à quoi penser, car une personne non malade est à mille lieux d'imaginer la réalité de nos souffrances et peut très facilement considérer qu'on exagère, réflexe facile mais humain que je pense nous aurions aussi si nous n'étions pas passé "du mauvais côté de la barrière", et une personne malade également peut comprendre mais le reste dépend vraiment de beaucoup de facteurs, notamment de l'attente de ce que peut donner l'autre dans le couple... Dans mon cas elle attendais beaucoup beaucoup beaucoup, pensant que mon état de santé défaillant n'empêcherait pas que je puisse être à ses côtés en toute circonstance... Grave erreur... Et dans notre cas je ressentais fortement que c'était elle qui était malade dans le couple, conduisant à ce que je m'oublie complètement pour me consacrer à elle, j'avais vraiment la sensation d'être en bonne santé alors que ça n'était pas du tout le cas... Avec une atteinte cognitive et psychique qui modifie considérablement la personnalité c'est ça qui met le plus à terre dans ce qu'on peut apporter aux autres... Et s'il y a une conséquence de nos maladies qui est à mon avis la plus difficile à vivre c'est bien celle-là, on n'est plus nous-mêmes... Et personnellement je me déteste en fatigué, irritable, intolérant, bougon, dépressif, etc... Quelle joie quand j'ai une éclaircie et que ma joie de vivre revient...
Personnellement je n'ai pas de "profil type" de la personne qui pourrait passer sa vie avec moi, je n'ai pas envie de me dire "malade, non merci" ou "en bonne santé, non merci" car si je fais une belle rencontre le reste ne doit pas rentrer en ligne de compte, seul le fait de se sentir bien avec l'autre devrait nous guider et pas des à-priori sur des catégories dans lesquelles mettre les gens, il y a tellement de facteurs qui définissent une personne que ça serait une erreur de vouloir cataloguer les gens en fonction de quelques paramètres.
Alors quand je dis que ta réponse me réconforte je ne dis pas que je suis content de ce qui t'es arrivé, bien sûr, au contraire, c'est juste que ça confirme que nos santés sont vraiment des freins à la vie commune, et comme tu le précises bien ça va avoir des tas de mini-conséquences qui en s'accumulant finissent par devenir un poids trop important...
Alors oui je suis comme toi, j'ai fais des arbitrages dans ma vie sur les vacances, les loisirs et toutes les autres futilités de la vie, car rien ne sert de vouloir vivre à fond sans la santé, je dirais qu'on est des gens responsables qui font des choix en prenant la réalité en compte, mais dans une société ou le superflu est devenu l'essentiel il parait absolument inimaginable de dépenser de l'argent pour sa santé (même si comme tu dis la plupart du temps c'est inefficace, mais ça on le sait pas avant d'essayer...), il n'y a qu'à voir l'exaspération de beaucoup quand il s'agit de payer pour se nourrir, c'est devenu normal que l'alimentation soit le parent pauvre de notre budget, alors que beaucoup de choses passent par là...
En temps que réaliste je ne peux plus aujourd'hui râler d'un côté que la santé des gens se dégrade, le relationnel se dégrade, que beaucoup de choses se dégradent dans la société tout en continuant à faire l'autruche en mangeant des aliments arrosés de pesticides, ultra transformés, en continuant à vivre en individualiste etc... Toute conséquence a des causes et il n'est pas très difficile aujourd'hui de se faire une idée du pourquoi du comment on vit de moins en moins bien, mais se contenter d'accuser les politiques ou autres responsables est tellement plus simple, alors que la solution vient d'en bas, nous sommes tous collatéralement responsables de ce qui nous arrive.
Donc oui quand on est réaliste parce que finalement la vie nous a mis dans de telles difficultés qu'on ne peut plus se voiler la face (et c'est au moins une très bonne chose que nous apporte la maladie) ça passe mal dans nos sociétés où il faudrait "ne pas se prendre la tête" et prioriser nos choix sur du confort virtuel et éphémère (société de consommation beurk)...
Bref la santé c'est la clé de tout, la question que je me pose c'est dois-je attendre de la retrouver avant d'accepter de tenter de vivre une vie un tant soi peu normale ? Car une question reste centrale : est-ce que je la retrouverai un jour cette santé ? Si ça n'arrive jamais, est-ce que je dois me priver de "tenter" ? Une chose est sure, si la situation se représente pour moi, je ne réfléchirais pas, car les réponses je ne les aurai qu'en essayant, comme ce fut le cas ces deux dernières années, on a essayé tous les deux et on n'aurait pas pu avoir les réponses sans essayer donc voilà, sans regrets.
La transplantation fécale c'est un peu mon délire du moment, mais tu sais on en a tous et le lendemain on passe à un autre miracle hein !

En attendant peut-être quelque chose là-dessus je vais repartir dans mes dépenses de compléments alimentaires pour tester des choses comme le pycnogénol et le GABA pour l'anxiété et tout le tralala. Alors oui je sais que le GABA est généralement mal absorbé mais comme tout fonctionne à l'envers chez moi ça marchera peut-être !
Et le probiotique Truflora que je n'ai jamais essayé, ça c'est au programme aussi. En ce moment j'essaie plusieurs probiotiques, entre 15 jours et un mois chacun, et qui sait peut-être qu'un me fera décoller ! J'ai aussi un mélange d'huiles essentielles que ma gastro-entérologue parisienne m'avait prescrit il y a 3 ans et je me demande si ça n'est pas ça qui m'a permis de connaître 6 mois d'amélioration spectaculaire fin 2015 début 2016, et 6 mois c'est un miracle donc y'a bien une cause !! Je pense retenter une cure, même si je lis à droite à gauche que les HE c'est pas forcément top pour le biote (notamment le Dr Donatini) mais qu'en cas de SIBO y'a pas le choix, et je pense vraiment être concerné car niveau ballonnements c'est plus du tout supportable...
Et aussi un compléments de polyphénols car j'en entends beaucoup parler ces derniers temps, donc perdu pour perdu allons-y !
Voilà, la vie continue, et je vais j'espère tâcher de prendre du temps et de l'énergie pour écrire un peu de temps en temps sur mon évolution, ça peut toujours servir à d'autres mélodiens qui ont la chance de pouvoir lire des romans comme les miens sans se perdre à la deuxième ligne !
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