de Edrin » Lun 25 Avr 2016 18:44
Et bien oui!
J’aurais dû écrire un message plus tôt pour donner mon expérience et aussi remercier pour le soutient désintéressé qui m’a été donné sur Mélodie. Alors, merci ! Ma gratitude est grande ! Malheureusement, les métaux lourds ne sont pas mon seul souci, et poster un message m’est difficile.
J’ai mené à terme une désintoxication des métaux à coup de DMPS et ensuite de DMSA. J’ai pu lire les réserves de certains au sujet de la violence du premier, et c’était bel et bien violent pour moi. Les premières piqûres ont été suivies de grandes faiblesses physiques et mentales qui duraient plusieurs jours. D’un autre côté, l’urgence était grande.
Le test de mobilisation a confirmé mon intoxication. Bilan : un excès des métaux de la cigarette, que je n’ai jamais même goûtée, et que j’ai toujours fuie de façon assez pathologique, tant le moindre effluve m’était insupportable. Merci maman… Donc, mercure, plomb, arsenic, nickel et cadmium.
Mon symptôme le plus handicapant de l’époque, les angoisses titanesques, s’est amélioré après les premières prises du traitement. La fatigue et la difficulté de de concentration se sont également améliorés, mais pas autant que je l’aurais voulu. Je suis toujours anxieux, mais au moins ce n’est plus à cause des métaux. J’ai aussi beaucoup moins de spasmes ou de douleurs aléatoires (un symptôme que j’avais oublié de mentionner) que j’en avais avant.
Pour le reste, je n’ai malheureusement pas eu de changement, et en particulier pas pour la dépersonnalisation/déréalisation, ni pour les problèmes de sensations tactiles réduites, ni pour la thyroïde. Par ailleurs, peu de temps avant de commencer le traitement, j’ai subi une sorte de crise dans un supermarché qui m’a laissé confus et à peine capable de marcher, en même temps qu’elle me privait durablement de globalement et à la louche des deux tiers de l’intensité de mes sensations tactiles, empirant grandement le symptôme original. Heureusement, je n’était pas seul à ce moment. Deux ans et demi plus tard, ce symptôme n’a plus bougé, ni dans un sens ni dans l’autre. Personne n’a aucune idée de ce qui a pu provoquer cette étrange crise.
Du coup, j’ai été plutôt déçu du résultat, même si je suis soulagé du plus important. Peut-être en ai-je trop mis sur le dos des métaux lourds, ou peut-être mon corps a été trop marqué pour se remettre totalement. Un mix des deux, je suppose.
Le médecin qui m’a reçu et prescrit ce traitement m’a conseillé d’arrêter gluten et caséine dès notre première rencontre, ce que j’ai fini par faire plus ou moins. Je ne me rendais même plus compte qu’il était troublé tellement j’en avais pris l’habitude, mais le régime m’a permis d’améliorer notablement la qualité de mon sommeil. Pour autant je n’ai pas pu tenir un régime suffisamment strict. L’impact de ces produits est très net, et je m’efforce de les éviter, sachant que le retour de manivelle est systématique, passé un certain seuil. En tous cas, j’ai complètement arrêté le pain, qui semble pour moi la pire forme de prise de gluten. Quand je tiens suffisamment longtemps sans en prendre, je suis beaucoup plus éveillé et plus capable de concentration. C’est mieux avec le kamut, mais ça reste un produit à limiter sévèrement.
Aussi, le lait de chèvre semble me faire beaucoup moins d’effet que le lait de vache, mais reste toxique pour moi.
Ces derniers temps, j’ai aussi découvert les bienfaits du jeûne (quoi que je n’ai pas jeûné sur plus d’une demi journée d’affilée) et de l’alimentation vivante. Je suppose que Thierry Casasnovas est bien connu sur le forum, et ses enseignements m’ont marqué. Même si sa vision de la psychologie. Elle me semble étriquée et typique de ceux qui, soit n’ont pas été assez loin dans leur thérapie, soit ceux qui ont été dégoûtés par un thérapeute incompétent, ou utilisant de techniques peu efficaces comme la psychanalyse ou encore qui vous prennent pour un chien à dresser, comme le comportementalisme. Il semble avoir jeté la psychologie dans le même mouvement que les psychiatres, qui, globalement, le méritent bien, et pour qui, trop souvent, l’orthographe psychiâtres n’aurait pas été volée.
Par ailleurs, j’ai aussi beaucoup fait de progrès psychologiques, et ainsi vu mes angoisses baisser, et d’autres symptômes graves que je savais n’être pas en rapport avec les métaux lourds, m’interdisant notamment de travailler. J’ai découvert récemment le terme d’ergophobie, la phobie du travail, au hasard d’une vidéo de "top" sur le web. Aucun psy à qui j’en ai parlé ne connaissait ni le nom, ni le symptôme, et peut-être qu’en dire quelque mots, si les bonnes personnes tombent dessus, aideront quelqu’un, vu que le même web est très avare d’information sur le sujet.
La phobie du travail, ça ressemble à un mauvais sketch, et pourtant, c’est un enfer à vivre quand on a envie de bosser et qu’on ne peut pas sans que l’angoisse monte. Même faire mon ménage m’est devenu impossible, si bien que j’ai dû prendre une aide ménagère. Pourtant, je travaillais, avant cela, et un jour c’est devenu impossible. Ignare que j’étais, j’ai essayé de serrer les dents et d’y aller quand même, mais au final, j’ai du abdiquer, après un an d’efforts démesurés. De toutes façons, avec un tel symptôme, on ne peut produire qu’un travail de très mauvaise qualité.
Et ce n’est quand voyant cette fameuse vidéo que j’ai réalisé que c’était en fait d’une bête phobie dont je souffrais. Mais les choses semblent s’améliorer et après plus de dix ans d’efforts et de psychothérapies. J’ai un nouvel espoir en revenant au monde du travail en douceur avec l’aide d’un ami dévoué.
Tout ça pour dire que les métaux lourds ont parfois bon dos, alors que la plupart d’entre nous pourraient grandement bénéficier d’une psychothérapie par un praticien compétent et inspiré. D’un autre côté, ceux-là semblent bien rares, même si la bonne volonté ne fait pas défaut si souvent que ça. La faute, à ce qu’il semble, à une stupide guerre de paroisses où ceux qui ont pignon sur rue préfèrent dénoncer leurs adversaires que de chercher du bon dans leurs idées. Et peut-être aussi à ces damnés laboratoires pharmaceutiques.