Bonjour à tous,
Etant devenue électro-sensible, est-il possible de voyager en avion sans être trop mal, pour aller dans le sud de la France par exemple??????
Merci pour vos réponses,
Hélène
Faire le plein de rayons en avion
Nous sommes entrés dans une société de rayons. Et les rayons, comme l’aurait dit en son temps Madame Rika Zarai qui n’aimait pas les fours à micro-ondes, ce n’est pas bon ! Sans compter que depuis, les rayons ont fait des progrès et qu’on en trouve partout : téléphones portables, Wi Fi, lignes à haute tension etc ; dernier avatar de leur histoire avec les mésaventures de la Wi Fi dont les champs électromagnétiques seraient responsables de céphalées, troubles de l’équilibre, malaises et autres vertiges, au moins chez les sujets « électrosensibles »… Restait une source de rayons qui, curieusement, ne semble pas avoir beaucoup motivé les adeptes du principe de précaution : celle de ces radiations cosmiques qui nous percutent et nous traversent dès que nous avons décollé, ce qui se produit de plus en plus fréquemment aujourd’hui. Un trou qui vient, fort heureusement, d’être en partie comblé par la review proposée par M. Bagshaw, spécialiste d’aéronautique médicale au King’s college de Londres…
Prenons l’avion, donc, et les rayons qui vont avec. Il s’agit, en l’occurrence, de radiations cosmiques galactiques émanant d’ailleurs, et occasionnellement de perturbations de l’atmosphère solaire produisant des bouffées de particules radiantes. En altitude, la protection que fournit l’atmosphère terrestre est moindre et les doses reçues plus élevées (elles peuvent être mesurées ou calculées par des logiciels dont les noms n’évoquent pas grand-chose aux médecins) ; des normes existent et la FAA (Federal Aviation Administration) américaine, comme les autorités compétentes européennes, considèrent qu’une dose moyenne de 20 mSv/ an sur 5 ans, avec un maximum de 50 pour une seule année, ne devrait pas être dépassée ; en pratique, les doses reçues par les pilotes varient de 1 à 5 mSv/ an, en fonction des types de vols réalisés. Devant la difficulté à émettre un avis rationnel, allons directement aux résultats : tout cela est-il bien raisonnable ? Si l’on en croit l’auteur, certainement : une dose cumulée de 5 mSv/an sur 20 ans induirait un risque (épidémiologique) de cancer supplémentaire de 0,4%, et de 0,6% à 30 ans, à comparer à l’incidence liée aux anomalies génétiques de 2%…
Un risque de cancer extrêmement faible (leucémies comprises), prenons en acte avec soulagement, mais pour le reste ? Loin des céphalées et autres vertiges de la Wi Fi, M. Bagshaw se penche sur le problème de la cataracte (soulevé par un rapport Islandais de 2005)… pour constater que selon le German Center of Aerospace, les pilotes de lignes se font moins souvent opérer que la population générale, et qu’il en est de même ailleurs en Europe. Ouf ! Tout cela est finalement bien rassurant, et malgré les mises en garde prémonitoires de Madame Zarai nous monterons cette année encore dans un aéronef à direction des plus belles plages du monde… si le prix du pétrole nous le permet.
Dr Jack Breuil
M Bagshaw Cosmic radiation in commercial aviation. Travel Medicine and Infectious Disease 2008; 6: 125-7
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