Bonjour Laurent,
Suite à nos échanges, je vois que tu as pas mal potassé les sujets HLA et typage lymphocytaire ces derniers jours.
En effet, quasiment tous les groupages témoignés dans cette discussion montrent au moins une susceptibilité, mais au sens "Shoemaker", qui a mis en évidence les haplotypes à base HLA DR, sensibles à Lyme et/ou Mold essentiellement. Le "Multisusceptible" signifiant sensible à la fois à Lyme and Mold :
http://www.survivingmold.com/diagnosis/lab-testsIl est dit :
"Based on Dr. Shoemaker's data, in normal populations compared to international registries of gene frequencies of HLA DR, we know the frequency of mold illness-susceptible patients approximates 24% of the normally distributed population. Almost a quarter of the normal population is genetically susceptible to chronic mold illness. Three quarters isn't."
Apparemment, sur Mélodie, nous sommes de "bons candidats".
Son étude, je le répète, concerne essentiellement Lyme and Mold … avec les dinoflagellates et MARCoNS forcément associés, car à base gènes HLA DR4 et DR11.
Au delà de Lyme and Mold, le HLA DR est "impliqué" dans de nombreuses MAI :
http://en.wikipedia.org/wiki/HLA-DR"HLA-DR is also involved in several autoimmune conditions, disease susceptibility and disease resistance."
cf le tableau à base d'un gène HLA DR et gènes HLA DR associés ayant pu être indentifiés : "Diseases associated with HLA-DR and links to DR subpages".
Mais il existe d'autres gènes HLA de susceptibilité, autres que le DR.
Par exemple, le fameux HLA B27 présents chez 90 % de personnes souffrant de spondylarthrite ankylosante.
De part ma clinique depuis 17 ans, très fortes arthralgies associées à un syndrome sec oculaire (associé en général à une pathologie auto-immune), je me suis mise en quête du diagnostic de cette éventuelle pathologie auto-immune.
Les examens classiques de CHU (centre national de référence des MAI) n'ont rien donné. VS, CRP, FR, Ac spécifiques de MAI, plusieurs IRM … tout était normal. Le dernier compte-rendu d'examen d'IRM réalisé pour détecter une spondylarthrite a d'ailleurs conclu : pas de spondylarthrite.
Je n'ai pas lâché l'affaire.
Mon typage lymphocytaire (réalisé hors CHU) indiquait bien la maladie auto-immune.
De par mes recherches, j'ai compris que le groupage HLA pouvait être une aide au diagnostic, et que les MAI étaient liées à la résonance de certains gènes HLA avec certains virus et bactéries ayant des capsides communs.
Je n'ai pas le fameux HLA B27, ni chlamydia trachomatis, je me suis donc dit pas de spondylarthrite a priori.
Je me suis ensuite attachée aux gènes de prédisposition à la polyarthrite rhumatoïde : les sous-groupes du DR4 : DRB1*0401, DRB1*0404, DRB1*0405 et DRB1*0408, et aux virus ayant les capsides communs à savoir EBV et CMV.
Là aussi, ça ne collait pas. J'ai bien un gène DR4, mais le sous-groupe DRB1*0402. EBV positif, mais pas CMV.
Nul doute aussi que c'est souvent une association de gènes (avec des co-facteurs) qui favorise la pathologie, notamment auto-immune.
D'ailleurs, j'en 'ai discuté au tél avec M. Chap. et il m'a dit "Vous n'êtes pas aidée … mauvaise association de gènes HLA". En fait, j'ai hérité du pire de mon père et de ma mère. Et l'association des 2, est juste une catastrophe d'un point de vue "prédisposition génétique". A noter d'ailleurs que 2 enfants ayant les mêmes parents, peuvent avoir des groupages HLA totalement différents çàd aucun gène en commun. Ce qui explique d'ailleurs en partie, que dans certaines familles, certains enfants cumulent de nombreux problèmes, alors que les autres sont en parfaite santé.
Finalement, grâce à mes nombreuses recherches, j'ai pu faire le lien entre mes gènes HLA A3 B35 et DR52 qui résonnent avec chlamydia pneumoniae (qui agit directement sur le calcium) et ma spondylarthrite (diagnostiquée depuis par une scintigraphie osseuse que j'ai réclamée au CHU) , l'athérosclérose et autres coliques néphrétiques à répétition.
Pour une fois, les pièces du puzzle (pour reprendre l'expression chère à notre ptit_gars) s'assemblent. Mais cela a été un vrai travail de fourmi.
Très peu de médecins en France maîtrisent ces notions de typage lymphocytaire et HLA.
Si j'ai pu avancer sur mon cas, c'est grâce à des publications étrangères de médecins et autres, et aux associations que j'ai pu en déduire. A titre d'exemple, si vous cherchez des informations sur le HLA DR sur le net, il vaut mieux savoir lire l'anglais.
http://en.wikipedia.org/wiki/HLA-DRCeci aussi est un grand frein pour toute une génération de médecins français ...
ymy