Je n'ai aucune connaissance concernant les métaux et tous ce que les autres membres ont pu t'expliquer.
En revanche, je connaissais les violentes crises d'angoisse et ce sentiment là.
Tout cela était dû à une forte anémie chez moi, mais le sentiment, si c'est bien celui d'être "spectateur de sa propre vie", comme une vision de loin dans ton corps sur ce dernier et ce qui l'entoure, ça ressemble à ce que la psychologie appellerait "la dépersonnalisation de soi". On peut même parler de dissociation de son corps et de son être, mais ce n'est rien d'une quelconque schizophrénie ou de maladie comme les multiples personnalités. Juste un sentiment de passivité peut-être, sur quelque chose qui nous donne parfois le sentiment de nous dépasser... Une forme de replis sur soi du coup.
Le psychotique est fonctionnel (problème de naissance, dégâts irréparables) ou de cause traumatiques graves (abus, et j'en passe), ce qui n'est pas ton cas.
Que tu sois intoxiqué ou non, je ne sais pas, par contre mon avis est que quelque soit le problème, le manque de maitrise sur ta santé et ton corps, sans compter la fatigue morale et physique, à dû te plonger dans cette sorte d'introspection, ou plutôt, cette vue du fond de ton corps. Je ne sais pas si je m'explique clairement, c'est effectivement une sensation bizarre, un peu comme si tu étais spectateur de ta réalité quotidienne, ton esprit enfoncé à l'arrière du corps et voyant l'environnement, y compris ton corps et ton être dans sa globalité comme dans une salle de cinéma, en quelque sorte...
Ca parait fou comme ça, mais c'est naturel, dans le sens que c'est une réaction bien humaine.
La dépression amène également un état second, un gros recul par rapport aux autres qui est en fait un écart entre ton corps qui affronte le monde, et le cocon a l'intérieur ou tu replis ton être (ce qui épuise le corps qui encaisse tout), jusqu'à ce que tu répondes à la question qui t'a causé cette dépression et que tu ignorais peut-être même t'être posé (inconscient donc). Une fois guéri, je ne doute pas un instant que tu reviendra en "communion" (faute d'un autre terme) avec ton corps, parce que cette situation de non maitrise s'étiolera et que tu aura le plein contrôle de ta personne. Autrement dit, en position de force. Le fait de savoir quelle est la question ou quelle est la source du problème est parfois un grand pas en avant dans le soulagement car on sait enfin où on est et où on peut aller.
Tout ceci n'est pas être psychotique. C'est une réaction NORMAL, mais qui effraie les gens qui ne connaissent pas : ce dont on a peur, on s'en moque pour le rendre moins effrayant, ou on le rejette pour nier son existence.
Comme le disait un psy que j'ai connu, dans le métier, il y a 90% d'incompétents, et 10% de bons. Le tout, c'est de tomber sur le bon, celui qui ne niera pas tes sensations et qui aura la bonne approche pour gagner ta confiance, afin que le transfert entre lui et toi s'opère. Il pourra ainsi, sans que tu utilises beaucoup de mots, comprendre exactement où tu veux en venir.
Je te conseille donc de chercher un bon psy (sans AD, car la solution n'est pas résoudre un état dépressif, mais la guérison de ta maladie) pendant le traitement pour te soutenir moralement.
Peut-être même que ta guérison en elle-même suffira, en tout les cas, tu n'es pas psychotique, tu le sais bien je pense.
Tu as juste besoin de reprendre possession de ta demeure
Je te souhaite en tous les cas un bon rétablissement