de gigi » Ven 19 Nov 2010 11:27
Des problèmes de santé reliés aux antennes cellulaires, selon des études
Le 14 novembre 2010
QUÉBEC - De plus en plus d'études font état de problèmes de santé parmi la
population vivant à proximité d'antennes relais cellulaires, concluent les
auteurs d'un article publié par le Conseil national de recherches Canada (CNRC)
et rapporté par Le Soleil.
La revue en ligne Dossiers Environnement, des Presses scientifiques du CNRC,
vient en effet de publier les résultats d'une revue de la littérature réalisée
par un biologiste américain de l'Université de Washington, Henry Lai, et Blake
Levitt, une journaliste scientifique.
« On ne peut plus vraiment continuer à nier les symptômes qui sont rapportés de
bonne foi, écrivent-ils. Ces observations couvrent maintenant une période de 50
ans. Il ne s'agit plus de savoir si les symptômes sont d'origine psychosomatique
- cela fait insulte aux médecins et aux citoyens qui en font état. La seule
question qui se pose maintenant, c'est d'établir des normes d'exposition. »
Les deux auteurs ont identifié plusieurs articles scientifiques qui font état
d'effets biologiques causés par des radiations de faible intensité, comparables
à ce que subiraient des personnes vivant à une distance de 50 à 150 mètres
d'antennes cellulaires.
Parmi ces effets, on signale une perte de calcium dans des cellules cancéreuses
humaines. Chez la souris, on signale une diminution des fonctions reproductives
et aussi une hausse de perméabilité de la barrière hématome-encéphalique, censée
protéger le cerveau contre les infections.
« Voilà 10 ans, on relevait peut-être une douzaine d'études qui rapportaient des
effets de radiations à faible intensité, alors qu'aujourd'hui, nous en avons
dénombré plus de 60 » peut-on lire dans l'étude.
La plupart des recherches ont été faites à partir d'expositions brèves, mais de
plus en plus d'indices laissent croire à une accumulation des effets sur une
période prolongée. Ils citent entre autres une étude portant sur cinq
générations de souris exposées à des radiations de faible intensité. Alors que
cette recherche notait une baisse de fertilité chez la première génération, les
auteurs ont trouvé des souris stériles à la cinquième génération.
L'article rapporte aussi les observations faites par trois médecins allemands
qui disent avoir observé une hausse abrupte des symptômes de maux de tête, de
léthargie, de pertes de concentration, de dépression et de sensations de brûlure
parmi la population de Essaimant Rhône, après l'implantation d'un système de
télédiffusion numérique.
Une étude réalisée sur une population de 1000 personnes, de 1994 à 2004, encore
en Allemagne, a trouvé une hausse significative de l'incidence de cancers chez
les personnes ayant habité plus de cinq ans à moins de 500 mètres d'une antenne.
Le risque de cancer dans ce groupe était trois fois plus élevé que ce qu'on
observait chez ceux qui étaient plus éloignés des antennes.
Des résultats semblables ont aussi été obtenus par une équipe israélienne qui a
comparé différents groupes à l'intérieur de la ville de Étaya ainsi que des
groupes témoins à la grandeur du pays. Le risque de cancer était quatre fois
plus élevé dans la zone la plus rapprochée des antennes cellulaires.
À la lumière de ces études, les auteurs américains croient que les normes
devraient interdire la construction d'antennes à moins de 500 mètres de la
population et à une hauteur minimale de 50 mètres. Présentement, au Canada,
aucune norme ne fixe de distance minimale entre une zone habitée et une antenne.
On peut d'ailleurs trouver des antennes relais installées sur des façades
d'immeubles d'appartements, à quelques mètres seulement des locataires.