Bonjour,
Je m'appelle Nathalie et j'ai 38 ans .
Comme beaucoup d'inscrits ici, j'ai vécu un sacré parcours du combattant avant de savoir ce qui m'arrivait.
J'ai eu une enfance et une adolescence déjà pas très facile.Fille de parents divorcés et lorsque ma mère s'est remariée, la maltraitance a fait partie du lot . Ce qui fait que lorsque j'ai développé mes premiers symptômes, médecins et psy se sont rué sur mon parcours de vie pour diagnostiquer la bestiole dépressive et me gaver régulièrement d'A.D et anxyo pendant une dizaine d'années (de mes 27 ans à mes 37 ans en gros).
Je suivais bien tous les traitements et ai donné dans la psychothérapie pendant 8 ans, consciente que, de toutes façons, avec un parcours comme le mien, la thérapie était indispensable...
Je me suis même demandée si j'étais vraiment faite pour le métier que je faisais (enseignante) car je me sentais tout le temps épuisée, physiquement et nerveusement et souvent, quand je rentre du travail, je ne suis plus bonne qu'à m'allonger et attendre qu'un peu d'énergie me revienne... Mes "sas de décompression" durant plus de 2 heures...
Mais, au fond de moi, j'ai toujours eu la certitude que je n'étais pas dépressive ( j'ai tant d'envies !) et que les symptômes développés au fil des années n'avaient pas grand'chose à voir avec la dépression... : En plus d'un moral assez fragile, je me suis mise à avoir des crises de colopathie de plus en plus régulièrement et de plus en plus fortes, des "symptômes de l'espace" aussi comme j'aime à les appeler : jambes qui se mettent à devenir littéralement rouge et blanche pendant quelques heures, impossibilité physique d'avaler autre chose que du liquide pendant une semaine (ça ne "passait "pas!!) ,crises de fatigues si intenses que je me souviens avoir grimpé des escaliers à 4 pattes, ou avoir demandé de l'aide pour entrer dans ma baignoire ou nouer mes lacets, force musculaire qui s'amenuisait, grande difficulté à comprendre quoi que ce soit dans une conversation où plusieurs personnes parlent en même temps, difficultés de concentration pour concevoir mes cours,fourmis dans les jambes ou dans les mains qui me réveillent la nuit, sensation de "circulation coupée" dans les membres qui me réveillent la nuit , "décharge " "d'énergie" (?) "électrique" (?) (comment décrire ça ?) qui me réveille lors de l'endormissement parfois, mémoire défaillante, légère paranoïa, photosensibilité (des journées entière couchée avec un coussin ou un masque sur les yeux), électrosensibilité, hyperémotivité, crise de spasmophilie, de tétanie, de "mort imminente" comme me les a nommé le docteur T. qui me soigne à présent, sphincters de la vessie qui me lâchent lorsque j'éternue, avortements spontanés, nouvelles réactions allergiques à des piqûres d'insectes , des médicaments que j'avais toujours toléré jusque-là (certains antibiotiques, corticoïdes...), points douloureux dans le dos, dans les muscles des jambes,dans ceux des bras, dans les os du sternum, libido en berne et pénibilité de l'acte sexuel (trop fatigant !) difficultés à respirer au point de ne pouvoir parfois rien faire dans mon cours de chant, difficultés d'endormissement, difficultés à faire du sport...Bref, je vous en passe,pour beaucoup d'entre vous, vous connaissez aussi bien que moi toutes ces joyeusetés...
Et heureusement, novembre 2011, le livre de F.C , "vérités sur les maladies émergentes",me fait de l'oeil dans la vitrine d'une librairie.
Un week end à le dévorer...
Un week end à pleurer...
De tristesse et de soulagement...
Enfin !!!
Enfin , je SAIS ce que j'ai ! Enfin je me retrouve dans les symptômes décrits...
Les liens logiques se tissent...
L'adulte qui m'a maltraitée étant enfant, lorsqu'il n'a plus pu me taper dessus parce qu'une personne de la famille a menacé de le dénoncer à la DASS, a trouvé un autre moyen de se défouler sur moi : il était aussi mon dentiste et a bien pris "soin" de me plomber toutes les molaires et les prémolaires, voire parfois en deux ou trois endroits sur une même dent...
Et à 27 ans, l'année de mon entrée dans la vie active, trouvant tous ces vilains plombages gris forts disgracieux, j'ai eu le malheur de faire ma fillasse et de les faire tous enlever pour les remplacer par des céramiques blanches...Tout cela en deux fois...à deux semaines d'intervalle...sans aucune mesure de protection...
Sachant que j'ai aussi eu la bonne idée de fumer pendant 20 ans et de me faire vacciner quelques fois au cours des 10 dernières années,de manger et boire tout et n'importe quoi , vous obtenez un cocktail détonant de cadmium, étain, mercure, arsenic, plomb , nickel, baryum, ... que du bon !!
Comme c'est franchement déroutant de vivre ça et en plus de ne pouvoir être soignée dans son propre pays , j'ai commencé les premières chélations en Belgique avec le docteur V., grand ponte dans le domaine, d'après ce que j'en avais lu.
Et puis comme les euros ne poussent pas sur mon balcon et que je suis un peu plus rassurée qu'au début sur la voie thérapeutique que j'ai choisie, je vais maintenant en Suisse pour poursuivre le traitement, c'est plus près de chez moi, j'habite à Lyon.
J'en suis à ma 17ème chélation et j'oscille régulièrement entre un mental de warrior ("t'as pas vécu tout ça pour te laisser aller, allez, "croche dedans" et avance, tu vas t'en sortir") et des passages de désespoir ("j'ai cette merde à vie, de toutes façons avec ce qu'on bouffe, c'qu'on respire, c'qu'on boit...etc...")
mais j'espère quand même bien me débarrasser de ce qui a été diagnostiqué au C.H.U de Lyon H.E.H comme étant une "fibromyalgie partielle" et une "encéphalomyélite myalgique" (syndrôme de fatigue chronique) ...
A l'heure actuelle, je ne saurais dire si c'est le régime SGSC qui m'aide ou si les chélations ont bien l'effet escompté (j'ai commencé les deux en m^me temps) mais je peux témoigner du fait que je peux avoir une vie plus facile, plus normale (même si avoir une vie sociale et plus encore, construire une famille s'avère difficile dans ce contexte) et j'ai l'impression que ça s'améliore, à suivre, donc...
Merci d'avoir lu ce témoignage, en espérant qu'il vous fasse autant de bien que lorsque je lis les vôtres.
Merci particulièrement à Nataliaa dont le témoignage m'a donné envie d'écrire sur cette galère que nous partageons.
A bientôt Nathalie