Merci Jibouille pour ce conseil.
J'ai commencé à lire l'e-book, le précieux e-book de p'tit gars !
En effet, il me semble que la piste des antioxydants soit une solution potentielle en ce moment, c'est pourquoi je continue l'ALA.
En fait, je me suis mise à en prendre presque par hasard : j'avais testé le Glycontrol pour contrôler la glycémie, et je me suis aperçue que ça me faisait beaucoup de bien au niveau cérébral...
J'ai beaucoup augmenté aussi la vitamine C. Jusqu'ici, je prenais de l'Acérola ridiculement dosé (l'Acérola "1000", quel mensonge...).
J'en prends 1g par jour en moyenne, réparti sur la journée quand je peux.
Ayant été obligée de limiter les dépenses, j'aurais voulu le faire beaucoup plus tôt, mais on ne fait pas toujours les bons choix au bons moments. Chacun fait comme il peut... A présent, je comprends à quel point j'aurais dû acheter cette vitamine C en poudre et en prendre beaucoup plus depuis longtemps.
Depuis des années j'avais des vertiges sévères qui s'aggravaient sans que je puisse en connaître la cause. Les premiers avaient suivi un vaccin contre la fièvre jaune en 1986 : j'étais subitement tombée, perdant totalement l'équilibre, alors que j'étais debout. Depuis le courant des années 90, ces vertiges se manifestaient en position allongée, parfois violemment aussi, puis de plus en plus dans diverses circonstances et de façon imprévisible. A ce moment-là, le moindre petit fond de vin, de bière ou d'apéro me tuait le lendemain.
Pour répondre à ta question, je pense que le début de la période qui a le plus été critique pour moi est important.
En 2004-2005, j'ai dû arrêter le jogging car j'ai commencé à avoir des douleurs articulaires importantes aux chevilles, aux genoux et aux hanches. C'est aussi l'époque où j'ai quitté un boulot qui m'épuisait profondément. Un bouleversement profond de ma vie commençait...
En 2007, j'ai découvert un forum végétarien, et de fil en aiguille je me suis aperçue que j'avais des intolérances alimentaires : sulfites, gluten, caséine, sucre... J'ai commencé à modifier mon alimentation.
Et là, j'ai cru tous mes problèmes résolus. J'allais beaucoup mieux, j'ai recommencé à courir, à faire des projets, à travailler dans un nouveau domaine, j'ai même rencontré mon compagnon à ce moment-là.
Donc l'alimentation pour moi a été très importante.
Je croyais aller mieux, mais c'était compter sans deux événements qui allaient précipiter les choses :
1. On a continué à me poser des amalgames en 2008. A la suite de quoi j'ai été très fatiguée, ce qui n'a rien d'étonnant étant donné que je sais aujourd'hui que toute cette intox remonte très loin dans le temps et concerne les amalgames dentaires mais également un vaccin que l'on m'a fait en 1986 contre la fièvre jaune (vaccin qui n'est plus commercialisé aujourd'hui : thimérosal bien dosé et garanti...), avec beaucoup de troubles dans la foulée (ce dont je me rends compte aujourd'hui avec le recul).
2. Je suis partie en Irlande en 2009. N'ayant pas conscience à ce moment-là de ma fragilité physique, j'ai pensé que ce voyage me ferait du bien, peut-être allait-il même me remettre sur pied... En réalité il a été catastrophique. Les Irlandais consomment beaucoup de lait, je ne cuisinais pas moi-même, donc allons-y pour le gluten, le lait, les céréales le matin, les pâtes... J'ai été très malade pendant mon séjour, je me traînais, j'ai attrapé une grippe, une conjonctivite, j'ai dû rester couchée souvent, ça n'allait évidemment pas du tout ! J'ai fait un avortement spontané au retour. La joie... (mais il valait sûrement mieux que ça s'arrête là, vu l'intox que j'étais en train de transmettre au bb).
Tout ça pour dire que pour moi le facteur
alimentation a été très important : dans le déclenchement, mais aussi dans le rétablissement progressif.
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Dans le déclenchement : En revenant d'Irlande, j'ai commencé à avoir des douleurs articulaires puis musculaires malgré que j'aie repris à mon retour une alimentation plus adaptée. Je ne pouvais plus serrer la main de qui que ce soit par exemple, puis peu à peu les douleurs se sont aggravées, mes bras ont commencé à se paralyser, ma tension est descendue à moins de 8 (le médecin a reconnu seulement à ce moment-là, alors que ça baissait depuis des années et que j'avais toujours eu une tension d'au moins 12/5, qu'une tension aussi basse, "ça devait être fatiguant"

!). Je passe sur les innombrables symptômes (les plus graves étant peut-être la paralysie des bras et les hémorragies intestinales). Mais à ce moment-là, j'avais toute ma tête, le cerveau fonctionnait à peu près correctement, et à part une dépression fluctuante et plus ou moins larvée depuis pas mal de temps, je pouvais travailler encore normalement.
C'est pendant l'été 2009, quatre mois après mon retour d'Irlande, que le vase a débordé : mon corps a lâché de partout. Je suis une fois tombée de faiblesse, j'étais au bord du gouffre. Je sortais de moins en moins (toujours besoin à la fois d'eau et de toilettes..., agoraphobie, vertiges à tomber par terre, la première fois après le fameux vaccin de 1986). Et c'est en cherchant sans relâche pour trouver le POURQUOI, et en cherchant sur des tas de forums (SFC, SHC, fibro, spondylarthrite, SEP, SLA etc.) que je suis tombée sur l'intoxication aux ML et que ça a fait tilt. J'ai commandé le bouquin, j'ai mis quelques jours à réaliser le scandale que c'était et à me demandait comment ça pourrait être possible, pour finalement réaliser que c'était ça que j'avais.
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Dans le rétablissement : il est évident qu'un soin très attentif à ce que je mets dans mon estomac est pour moi fondamental. Je suis devenue très sensible à tout produit frelaté (autant dire tout produit alimentaire industriel, qui contiennent tous de l'aspartame, du glutamate ou de l'acésulfame K, les trois neuro-toxiques qui rendent les enfants accros et leur bousillent le cerveau dès l'enfance), très sensible aux pesticides, aux sulfites. Je ne mange plus que des produits bio (vraiment bio), je ne mange rien qui soit préparé à l'extérieur (sauf restau bio : rare encore dans notre pays si avancé). Le moindre écart se paye comptant, et cher... donc je n'ai pas le choix.
Septembre 2009 : je commence les chélations au DMPS. Je n'ai plus l'énergie de voyager (Paris, l'Espagne, l'Allemagne, tous ça est bien trop loin), donc j'ai beaucoup de chance de trouver un médecin qui m'accompagne près de chez moi dans ces chélations.
Mais un médecin lui-même intoxiqué aux ML, s'il comprend ce que vous avez, n'est pas toujours très efficace. FC lui envoie sans cesse de nouveaux patients, il n'en peut plus... j'en parle plus haut.
Au bout d'un moment, bien que j'aie encore des amalgames, je commence le DMSA. Bien sûr je constate que j'élimine des métaux lourds, j'ai fait un test au DMPS par an jusqu'en septembre 2012.
Mais insidieusement, c'est au niveau cérébral que j'ai commencé à avoir des problèmes : la mémoire (j'en parle plus haut aussi).
Le contact avec la nature a été très important pour tenir le coup, le repos aussi, plus ou moins forcé. Je recommence à sortir, je redécouvre la ville où je vis comme si je l'avais quittée depuis des années (et elle a bien changé !). Je recommence à sortir un peu, mais j'ai perdu l'habitude.
Paradoxalement, je n'arrive plus à marcher en montagne comme je le faisais encore pendant les chélations, alors que je suis sensée être beaucoup moins intoxiquée qu'en 2009. Je suis trop fatigable physiquement. Est-ce parce que j'ai pris quelques années ? Ou est-ce à cause de l'altération des facultés cérébrales ? Je l'ignore.
Mais je pensais qu'au bout de 2 ou 3 ans, je serais sortie d'affaire. ça fait cinq ans que ça dure, par certains côtés ça va mieux, mais par d'autres ça va moins bien... Je peine à remonter la pente, j'ai perdu pas mal de forces, en fait, mon système immunitaire n'est pas rétabli encore, la thyroïde progresse lentement. Par contre, grâce à l'alimentation stricte, je n'ai plus de problèmes articulaires, mon système digestif va beaucoup mieux (mais encore très fragile), le cœur fonctionne bien sauf quand il y a des ML qui se baladent (arythmies), le foie se porte mieux, les reins ont l'air OK (j'ai consommé énormément de sel à une époque, ça m'a beaucoup aidée).
Donc dire ce qui m'a le plus aidée, je n'en sais rien. Tout ce parcours que nous devons tracer au fur et à mesure me semble très compliqué, et je m'inquiète beaucoup pour notre société qui semble nous regarder mourir à petit feu sans réagir, et qui semble incapable d'offrir à ses enfants un monde où ils pourront grandir en bonne santé.
J'espère que je n'ai pas été trop longue, il me semble que si quelqu'un peut se retrouver dans ce témoignage et que ça peut l'aider, c'est toujours ça de gagné...
Quelle galère, ces ML et tous ces toxiques !
Il n'y a qu'une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c'est la peur d'échouer. Paulo Coelho