tuchiana a écrit:mon experience:
je me fais operer d'urgence, c'est un choc enorme pour moi, je souffre beaucoup, je suis a l'hopital et je regarde par la fenetre de ma chambre, je vois la rue, la circulation, les gens qui passent, la plupart sont presses, tres presses, et ils ont l'air de marionnettes, il y a d'autres qui sont faches, un couple retient mon attention, ils attendent le feu vert et lui il n'arrete pas de gronder sa compagne, son visage, ses gestes, tout exprime sa colere... je regarde ce monde et je comprends que je lui "appartenais" hier avant l'operation mais aujourd'hui c'est different, je le regarde de cote comme si je me regardais moi telle que j'etais avant... qqch s'etait passee....
Merci pour ce très bon exemple vécu tuchiana...

Tu pointe du doigt un aspect très important a mes yeux: la mise en place d'une réflexion personnelle sur la vie qu'on mène et cette prise de conscience sur ce qui peut/doit être changé pour aboutir a une vrai guérison, pas une rémission avec des béquilles multiples qui nous maintiennent difficilement...
Bien sur cette prise de conscience en elle-même ne fera pas remarcher un handicapé ou n'enlevera pas miraculeusement les douleurs que la plupart d'entre nous ressentons quotidiennement...c'est a un autre niveau que ça agira, sur des mécanismes plus subtiles et pervers de la maladie, qui font que celle ci dure et se répète pendant parfois des années, ou toute une vie. C'est en ce sens que je disais que travailler sur le corps physique est la priorité numéro 1 pour deja pouvoir avancer, vivre mieux, avoir moins de douleur...il faut s'occuper du corps physique pour ça, c'est une évidence...car tant que l'on est dans une trop grande souffrance physique, il devient extremement difficile de penser a autre chose a "voir" la maladie sous un autre angle.
Après pour celui qui a deja fait un bout de chemin a ce niveau et qui veut comprendre certains mécanismes qui le font s'engluer dans la maladie, qui font qu'elle ne le lache pas (même s'il la controle plus ou moins grace a la détox, aux plantes, etc), il faut aller au dela et comprendre comment on se positionne par rapport au monde, la manière que l'on a de vivre, de gérer ses émotions, son caractère, les choses qui nous font plaisir ou au contraire non aliènent...bref comprendre les rouage internes qui ont favorisés et entretenus les racines (énergétiques d'abord, puis physiques après) de la maladie. Ce travail la abouti souvent a une remise en cause des dogmes, de la vision érronnée que l'on avait de la vie jusqu'alors, a une réévaluation personnelle "des choses qui comptent vraiment dans nos propres vies", et donc pour bcp a ce qu'on peut appeler un "éveil spirituel"... même si ce mot est parfois galvodé et ne parle pas a tout le monde. Il s'agit de toute manière d'un changement personnel, de faire table rase de certains mécanismes qui nous tirent vers le bas, de boulets attachés a nos pieds qui nous pesent mais qu'on ne voit même plus tellement ils nous semblent "normaux" puisqu'on a tjrs fonctionner avec...
Ce dernier point est un chemin qu'on débute souvent quelques mois/années après le début de sa maladie, et qui dure souvent toute la vie.... tellement il y a a apprendre/comprendre, et évoluer.
Bonne route a tous,
Pti gars