SFC ET ANOMALIES CEREBRALES

La fatigue chronique proviendrait-elle d'une anomalie cérébrale ?
Edité par Lorelei BOQUET-VAUTOR
le 29 octobre 2014 à 12h27
Non, être sans cesse fatigué n'est pas nécessairement un signe de fainéantise. Cela pourrait être le signe d'une maladie, dont on vient de découvrir qu'elle créait des anomalies cérébrales.
Vous passeriez bien vos journées à dormir, même après de bonnes nuits de sommeil et une hygiène de vie correcte? Vous souffrez peut-être du Syndrome de Fatigue Chronique. Aussi appelée "encéphalomyélite myalgique", cette maladie neurologique (car oui c'en est une), se caractérise par une fatigue persistante et inexpliquée qui perdure pendant des mois, voire des années, malgré le repos. Elle comprend aussi des douleurs articulaires et musculaires, des migraines, un gonflement des glandes lymphatiques, des problèmes gastro-intestinaux et une tension artérielle anormale. La fatigue chronique apparaît de façon soudaine, entraînant une détérioration rapide et importante de la santé et toucherait plus d'un million de personnes aux Etats-Unis selon les Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC).
Si l'on connait depuis longtemps l'existence de la maladie, on en sait un peu plus sur le sujet aujourd'hui. Une étude américaine publiée mercredi dans la revue médicale Radiology, montre en effet que les personnes souffrant de fatigue chronique présentent des anomalies cérébrales, décelables par différents types de scanners et notamment les IRM (imageries par résonance magnétique). La recherche a été effectuée auprès de 15 patients, hommes et femmes, atteints du syndrome, ainsi que sur un groupe témoin de 14 personnes des deux sexes.
Des anomalies dans deux parties du cerveau
Les chercheurs se sont principalement intéressés à la taille des différents compartiments du cerveau, pour observer la substance blanche du cerveau, composée de fibres nerveuses transportant des messages entre les neurones. Le flot sanguin cérébral a aussi été analysé. La comparaison des différents résultats a révélé que les personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique ont un volume légèrement plus faible de substance blanche et une diffusion anormale de molécules d'eau dans cette zone en particulier. Enfin, les chercheurs ont constaté des anomalies dans deux parties du cerveau qui relient le lobe frontal et le lobe temporal. "Plus ces deux parties du cerveau sont anormales, à savoir plus épaisses dans leur apparence, plus les symptômes sont sévères", souligne le Dr Michael Zeineh, professeur adjoint de radiologie à la faculté de médecine de Stanford en Californie.
"Ces résultats permettent d'envisager la possibilité d'avoir un bio-marqueur du syndrome de fatigue chronique qui pourrait aider à le diagnostiquer", estime encore le Dr Michael Zeineh. En effet, bien que la recherche ne porte que sur 15 malades, les techniques d'imagerie sont de bons outils pour déceler la maladie. Les chercheurs précisent d'ailleurs être parvenus "à un taux de détection de 80%". Reste à savoir si cette découverte permettra d'améliorer la qualité des traitements.
Edité par Lorelei BOQUET-VAUTOR
le 29 octobre 2014 à 12h27
Non, être sans cesse fatigué n'est pas nécessairement un signe de fainéantise. Cela pourrait être le signe d'une maladie, dont on vient de découvrir qu'elle créait des anomalies cérébrales.
Vous passeriez bien vos journées à dormir, même après de bonnes nuits de sommeil et une hygiène de vie correcte? Vous souffrez peut-être du Syndrome de Fatigue Chronique. Aussi appelée "encéphalomyélite myalgique", cette maladie neurologique (car oui c'en est une), se caractérise par une fatigue persistante et inexpliquée qui perdure pendant des mois, voire des années, malgré le repos. Elle comprend aussi des douleurs articulaires et musculaires, des migraines, un gonflement des glandes lymphatiques, des problèmes gastro-intestinaux et une tension artérielle anormale. La fatigue chronique apparaît de façon soudaine, entraînant une détérioration rapide et importante de la santé et toucherait plus d'un million de personnes aux Etats-Unis selon les Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC).
Si l'on connait depuis longtemps l'existence de la maladie, on en sait un peu plus sur le sujet aujourd'hui. Une étude américaine publiée mercredi dans la revue médicale Radiology, montre en effet que les personnes souffrant de fatigue chronique présentent des anomalies cérébrales, décelables par différents types de scanners et notamment les IRM (imageries par résonance magnétique). La recherche a été effectuée auprès de 15 patients, hommes et femmes, atteints du syndrome, ainsi que sur un groupe témoin de 14 personnes des deux sexes.
Des anomalies dans deux parties du cerveau
Les chercheurs se sont principalement intéressés à la taille des différents compartiments du cerveau, pour observer la substance blanche du cerveau, composée de fibres nerveuses transportant des messages entre les neurones. Le flot sanguin cérébral a aussi été analysé. La comparaison des différents résultats a révélé que les personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique ont un volume légèrement plus faible de substance blanche et une diffusion anormale de molécules d'eau dans cette zone en particulier. Enfin, les chercheurs ont constaté des anomalies dans deux parties du cerveau qui relient le lobe frontal et le lobe temporal. "Plus ces deux parties du cerveau sont anormales, à savoir plus épaisses dans leur apparence, plus les symptômes sont sévères", souligne le Dr Michael Zeineh, professeur adjoint de radiologie à la faculté de médecine de Stanford en Californie.
"Ces résultats permettent d'envisager la possibilité d'avoir un bio-marqueur du syndrome de fatigue chronique qui pourrait aider à le diagnostiquer", estime encore le Dr Michael Zeineh. En effet, bien que la recherche ne porte que sur 15 malades, les techniques d'imagerie sont de bons outils pour déceler la maladie. Les chercheurs précisent d'ailleurs être parvenus "à un taux de détection de 80%". Reste à savoir si cette découverte permettra d'améliorer la qualité des traitements.