Après le wifi dans les air, le wifi sur les moutons!

Panurge Reviens !
LES vaches, moutons, chevaux téléguidés à distance : c’est l’expérience actuellement menée dans les Pyrénées ariégeoises, au Prat-d’Albis, aux environs des 900 à 1 600 mètres d’altitude : 24 vaches, 4 moutons et 2 chevaux se promènent munis de colliers high-tech avec un système de géolocalisation miniaturisé, un module de communication (pour envoyer les données du GPS) et une batterie.
A une dizaine de kilomètres de là, dans sa cabane, un berger
installé devant un ordinateur ou un téléphone portable contrôle toutes les
heures et à distance la position et le déplacement de ces bestiaux.
Pour le moment, on est en phase de test. Le but est de concevoir un système de clôtures virtuelles », s’enthousiasme Guillaume Terrasson, docteur en électronique au sein dEstia, l’Ecole supérieure des technologies industrielles
avancées. Laquelle pilote ce projet, dénommé e-pasto , qui coûte la modique somme de 475 000 euros. En mai 2014, promis-juré, avec la seconde phase de test, qui se déroulera dans le Pays basque espagnol, la chose sera au point. Même si d’ici là il va falloir résoudre quelques problèmes. Notamment réussir à ajouter, sur le même collier et sans l’alourdir, un émetteur-récepteur destiné à contrôler l’animal à distance. Comment ? » On va lui envoyer à distance un stimuli sous la forme d’un son pour le diriger là où on veut », commente le docteur en électronique. Et si l’animal joue les fortes têtes ? » On lui lancera une pulsion électrique de plus en plus forte jusqu’à ce qu’il obéisse. ,,
Qu’on se rassure, « il y aura au préalable, entre août et septembre, une phase d’apprentissage avec les animaux pour voir comment ils se comportent ». Ils ont intérêt à aimer les petits coups de stress…Mais gare : tout ça, c’est pour la bonne cause. Il s’agit de » contribuer à préserver le paysage pyrénéen » en supprimant les barrières physiques. Adieu, clôtures infâmes ! Vivent les bornes WiFi, et les antennes relais pour faire passer la 3G, voire la 4G, afin de permettre au système de géolocalisation de transmettre ses données !
Partenaire du projet, la fédération pastorale de l’Ariège, qui regroupe 850 éleveurs transhumants, se félicite : Cela va faciliter le travail des bergers. » Mais il y a toujours des grincheux… Ainsi les bergers du collectif ariégeois On veut pas la boucler, qui luttent contre le » puçage » de leurs bêtes : Ça
nous fait doucement rigoler », lance Francis Chevillon, berger et membre du collectif. Une vache ou un mouton ne sera jamais un Tamagotchi. »
Quoique…
Professeur Canardeau
Le canard enchaîné du 24/7/2013
Source

LES vaches, moutons, chevaux téléguidés à distance : c’est l’expérience actuellement menée dans les Pyrénées ariégeoises, au Prat-d’Albis, aux environs des 900 à 1 600 mètres d’altitude : 24 vaches, 4 moutons et 2 chevaux se promènent munis de colliers high-tech avec un système de géolocalisation miniaturisé, un module de communication (pour envoyer les données du GPS) et une batterie.
A une dizaine de kilomètres de là, dans sa cabane, un berger
installé devant un ordinateur ou un téléphone portable contrôle toutes les
heures et à distance la position et le déplacement de ces bestiaux.
Pour le moment, on est en phase de test. Le but est de concevoir un système de clôtures virtuelles », s’enthousiasme Guillaume Terrasson, docteur en électronique au sein dEstia, l’Ecole supérieure des technologies industrielles
avancées. Laquelle pilote ce projet, dénommé e-pasto , qui coûte la modique somme de 475 000 euros. En mai 2014, promis-juré, avec la seconde phase de test, qui se déroulera dans le Pays basque espagnol, la chose sera au point. Même si d’ici là il va falloir résoudre quelques problèmes. Notamment réussir à ajouter, sur le même collier et sans l’alourdir, un émetteur-récepteur destiné à contrôler l’animal à distance. Comment ? » On va lui envoyer à distance un stimuli sous la forme d’un son pour le diriger là où on veut », commente le docteur en électronique. Et si l’animal joue les fortes têtes ? » On lui lancera une pulsion électrique de plus en plus forte jusqu’à ce qu’il obéisse. ,,
Qu’on se rassure, « il y aura au préalable, entre août et septembre, une phase d’apprentissage avec les animaux pour voir comment ils se comportent ». Ils ont intérêt à aimer les petits coups de stress…Mais gare : tout ça, c’est pour la bonne cause. Il s’agit de » contribuer à préserver le paysage pyrénéen » en supprimant les barrières physiques. Adieu, clôtures infâmes ! Vivent les bornes WiFi, et les antennes relais pour faire passer la 3G, voire la 4G, afin de permettre au système de géolocalisation de transmettre ses données !
Partenaire du projet, la fédération pastorale de l’Ariège, qui regroupe 850 éleveurs transhumants, se félicite : Cela va faciliter le travail des bergers. » Mais il y a toujours des grincheux… Ainsi les bergers du collectif ariégeois On veut pas la boucler, qui luttent contre le » puçage » de leurs bêtes : Ça
nous fait doucement rigoler », lance Francis Chevillon, berger et membre du collectif. Une vache ou un mouton ne sera jamais un Tamagotchi. »
Quoique…
Professeur Canardeau
Le canard enchaîné du 24/7/2013
Source




